La Région Ile-de-France et le Conseil général de
Seine-et-Marne poursuivent leur opposition à la fracturation hydraulique et
annoncent leur décision "de faire appel du rejet de leur recours contre le
permis dit de « Château-Thierry".
En avril 2011 la
Région et le Conseil général de Seine-et-Marne ont déposé conjointement un recours contre
l’arrêté préfectoral du 12 octobre 2010 autorisant la société TOREADOR ENERGY à effectuer
des travaux de recherches concernant les gaz et pétroles de schiste, notamment
sur le territoire de la commune de Doue en Seine-et-Marne.
Suite à son examen
du recours en séance publique du 11 avril, le tribunal administratif de Melun a rejeté
ce recours, à la suite duquel la Région et le Conseil général "déterminés
à faire obstacle aussi bien à l’exploration qu’à l’exploitation des huiles gaz
et pétroles de schiste ont décidé de faire appel de cette décision".
S'appuyant sur les
contrôles inopinés demandés par la ministre de l’écologie depuis l’automne
dernier, et sur le retrait par la préfète de Seine-et-Marne de la phase 2 du
'permis de Nemours' le 30 avril, les deux collectivités s'estiment confortées
dans leur action.
"L’exploitation de
ces ressources n’est pas une solution, même à court terme. Il faut faire des
choix. Celui de la Région c’est de promouvoir l’efficacité énergétique et les
énergies renouvelables. La Vice-présidente en charge de l’environnement,
de l’agriculture et de l’énergie, souligne que "chercher du pétrole c’est
regarder vers le passé. Avec la transition énergétique
nous voulons inventer un nouvel avenir pour les territoires. La Seine-et-Marne
est pour la Région un territoire prioritaire en matière d’énergies
renouvelables et de préservation de l’environnement".
Le Président du
Conseil général de Seine-et-Marne rappelle
de son côté que depuis 2006, « nous nous battons avec nos partenaires pour
faire respecter un Plan départemental de l’eau applicable à tous les
Seine-et-Marnais : collectivités, agriculteurs et particuliers. Alors que cette
politique porte enfin ses fruits, pourquoi remettre en danger la qualité de
l’eau quand on sait qu’une mauvaise étanchéité des puits peut conduire à la
contamination des nappes phréatiques ? »
La nappe de
Champigny, qui alimente plus d'un million de Franciliens, connaît des restrictions
répétées. Elle a été classée par l’Etat en Zone de Répartition des Eaux (ZRE).
Dès lors, il parait parfaitement irresponsable de laisser des pétroliers
gaspiller d’immenses quantités d’eau lorsque l’on sait qu’un seul puits, pour
une simple fracturation, utilise 15 à 20 000 m3 d’eau !