Engagée et militante de l'Education Populaire depuis de
nombreuses années, j'ai pu partager dernièrement les travaux du Conseil de
l'Europe pendant plusieurs jours dans son institution à Strasbourg .
Le Conseil de l'Europe est une organisation politique fondée
en 1949 afin de promouvoir la démocratie et les droits de l’homme
en Europe. Il développe aussi une réponse aux défis de la cohésion sociale et
de la diversité culturelle. Le Conseil regroupe 47 pays membres.
Le
Conseil de l'Europe créateur de la charte
sociale européenne travaille en autres, sur :
- le bien être
de tous, dont les générations
futures incluses
- la capacité des
acteurs à assurer le bien-être de tous sans peser sur celui des générations futures.
L’objectif
de cohésion sociale a été introduit en 1997. La cohésion sociale est la capacité de la société à assurer le bien
être de tous ses membres.
Son Plan d’Action pour la cohésion sociale s’appuie sur les principes suivants:
- impliquer les
citoyens et les acteurs locaux,
notamment partir de la parole des citoyens
pour définir le bien-être
- réintérroger les
politiques à partir de la parole
des citoyens pour les rendre plus proches
de leurs attentes et améliorer leur impact.
Il faut repenser
le progrès de la société, en termes de réduction
des inégalités et en termes
de croissance, non plus des richesses produites (mesurées par le PIB) mais de croissance de la capacité à assurer le bien-être de tous sans peser sur celui des générations futures, donc sans recourir aux ressources
non renouvelables.
Le PIB ne suffit pas
et le progrès doit être repensé par rapport au bien-être des humains et de la terre en général.
Le bien-être doit pouvoir être défini
avec les citoyens, d’où une démocratie réelle avec les habitants.
Les militants de l’Education Populaire travaillent en
partenariat avec une direction du Conseil de l’Europe sur une méthodologie
co-construite de progrès, vers la capacité de la société à
assurer le bien-être de tous,
générations futures incluses et par
le développement de la co-responsabilité,
de la connaissance partagée à partir de critère de bien être, jusqu'à la
citoyenneté active. Un grand pas vers la vraie démocratie et la citoyenneté
active !
Espérons que le gouvernement
français se donne les moyens d’agir
dans ce sens et que le ministère de l’Education Populaire, créé depuis juin
2012, ne reste pas une coquille
vide !
J’ai également eu l’occasion de rencontrer des députés au parlement européen de Strasbourg,
institution de l’Union Européenne, qui étaient en session plénière et
d’échanger avec eux sur ce sujet.
Le rôle de cette institution dans l’élaboration de la
législation et des politiques européennes, ainsi que dans la représentation des
citoyens et de leurs besoins n’est pas à négliger, d’autant que la France
dépend aujourd'hui de 80 % des directives de l’Union Européenne, qu'elle doit appliquer dans son Etat.