L'Ecologie et la Solidarité en actes

Ghyslaine DEGRAVE milite depuis plus de 20 ans à la transformation de notre société où la nature, la biodiversité et l’humain sont les enjeux principaux. Chacun, dont le plus défavorisé, doit pouvoir vivre dans un environnement sain et agréable et dans un logement de qualité, pouvoir accéder à l’éducation et aux loisirs, se soigner, se déplacer, se former tout au long de la vie et bénéficier d’un travail épanouissant. Cela nécessite le respect de notre planète et de ses ressources naturelles, de vivre autrement, de produire et de consommer différemment...


24 janvier 2013

Citoyenneté active et transformation sociale


Engagée et militante de l'Education Populaire depuis de nombreuses années, j'ai pu partager dernièrement les travaux du Conseil de l'Europe pendant plusieurs jours dans son institution à Strasbourg .

Le Conseil de l'Europe est une organisation politique fondée en 1949 afin de promouvoir  la démocratie et les droits de l’homme en Europe. Il développe aussi une réponse aux défis de la cohésion sociale et de la diversité culturelle. Le Conseil regroupe 47 pays membres.

Le Conseil de l'Europe créateur  de la charte sociale européenne travaille en autres, sur :
- le bien être de tous, dont les générations futures incluses
- la capacité des acteurs à assurer le bien-être de tous sans peser sur celui des générations futures. 
L’objectif de cohésion sociale a été introduit en 1997. La cohésion sociale est la capacité de la société à assurer le bien être de tous ses membres.
Son  Plan d’Action pour la cohésion sociale s’appuie sur les principes suivants:
- impliquer les citoyens et les acteurs locaux, notamment partir de la parole des citoyens pour définir le bien-être
- réintérroger les politiques à partir de la parole des citoyens pour les rendre plus proches de leurs attentes et améliorer leur impact.

Il faut  repenser le progrès de la société, en termes de réduction des inégalités et en termes de croissance, non plus des richesses produites (mesurées par le PIB) mais de croissance de la capacité à assurer le bien-être de tous  sans peser sur celui des générations futures, donc sans recourir aux ressources non renouvelables.
Le PIB ne suffit pas et le progrès doit être repensé par rapport au bien-être des humains et de la terre en général. Le bien-être doit pouvoir être défini avec les citoyens, d’où une démocratie réelle avec les habitants.


Les militants de l’Education Populaire travaillent en partenariat avec une direction du Conseil de l’Europe sur une méthodologie co-construite de progrès,  vers la capacité de la société à assurer le bien-être de tous, générations futures incluses et par le développement de la co-responsabilité, de la connaissance partagée à partir de critère de bien être, jusqu'à la citoyenneté active. Un grand pas vers la vraie démocratie et la citoyenneté active !

Espérons que le gouvernement français  se donne les moyens d’agir dans ce sens et que le ministère de l’Education Populaire, créé depuis juin 2012,  ne reste pas une coquille vide !



J’ai également eu l’occasion  de rencontrer des députés au parlement européen de Strasbourg, institution de l’Union Européenne, qui étaient en session plénière et d’échanger avec eux sur ce sujet.

Le rôle de cette institution dans l’élaboration de la législation et des politiques européennes, ainsi que dans la représentation des citoyens et de leurs besoins n’est pas à négliger, d’autant que la France dépend aujourd'hui de 80 % des directives de l’Union Européenne, qu'elle doit appliquer dans son Etat.