Représentante du conseil régional, membre de la commission régionale sports et loisirs, j'ai inauguré le terrain de football synthétique à Montgeron, lors de la cérémonie organisée ce samedi avec la présence du maire de Montgeron président délégué du conseil général.
La région a financé à hauteur de 30 % la transformation du terrain stabilisé en terrain synthétique de 3ème génération avec lestage de sable et remplissage de granulats, soit 210 294€.
Cet aménagement correspond à une demande sociale favorisant l'augmentation des créneaux horaires d'utilisation et répondant aux besoins croissant des pratiquants en terme d'aisance de jeu et de sécurité. Cela permet de réduire l'entretien, l'énergie en eau et l'utilisation de pesticides et d'apporter un confort pour les articulations des joueurs.
Par ailleurs, la région soutient les actions de la politique de la ville sur cette commune. Cet équipement facilitera la cohésion sociale des publics et l'insertion des jeunes, dont notamment les personnes habitant sur le quartier de l'Oly.
En 2010, l’Institut Régional du Développement du Sport avait étudié les besoins en terrains de grands jeux en Île-de-France, travaux qui ont conduit à la publication d’un dossier en janvier 2011.
Les études conduites sur ce sujet ont permis d’apporter les éclairages préliminaires nécessaires à la mise en place de l’action régionale qui s’est traduite par la création d'un dispositif de soutien aux collectivités en aménagement de terrains de sports synthétiques. La région a dans un second temps introduit par délibération du 14 février 2011 des pré-requis plus performants sur ces questions.
Cependant le groupe Europe Ecologie les Verts, conscient des évolutions constantes, à la fois de la demande sociale mais aussi des techniques employées, que ce soit pour le traitement des gazons en herbe ou pour la fabrication des terrains synthétiques, a demandé à l’Institut Régional du Développement du Sport de compléter son analyse.
La prise en compte de nouvelles stratégies
de gestion écologiques des surfaces sportives en gazon naturel
pourraient infléchir les choix. La création notamment d’un label Pelouse
sportive écologique qui agit sur les deux principaux
enjeux environnementaux du gazon naturel, notamment : l’eau (consommation
et toxicologie), et l’utilisation d’engrais de synthèse, mais
aussi sur la réduction de son empreinte carbone.
A ce jour et étant donné la jeunesse de ce label (création en
2010), aucune étude scientifique n’a été menée permettant de dire
si le traitement des pelouses sous ce label conduit à modifier
les résultats de manière déterminante.
La prise en compte, de
nouveaux produits qui arrivent sur le marché et qui utilisent pour
le remplissage du terrain synthétique, non plus
des granulats d’élastomère, mais des produits composés de fibres
organiques d’origine végétale (coco, liège), des matériaux
pouvant être recyclés pour un usage agricole pourrait
aussi modifier ces évaluations.
Elue écologiste, j'indique qu'il
faut maintenir la nécessité d’une veille quant aux évolutions
en termes de bonnes pratiques (réduction eau et engrais) pour
les gazons naturels et en termes techniques (réduction
des granulats d’élastomère et traitements des déchets) pour les
gazons synthétiques.
J'ai demandé
qu'une évaluation du dispositif
« terrain synthétique » au terme d’un délai permettant
de s’appuyer sur un nombre significatif d’expériences soit
effectuée. Le recueil
de différents indicateurs tels que, les coûts, l’utilisation, la
fréquentation permettront de vérifier les impacts de cette politique
d’aménagement de terrains synthétiques.