Le traitement des Roms sur le département de l'Essonne ne peut laisser indifférent.
On peut voir également les réelles valeurs que défendent les partis politiques et leurs représentants devant cette situation où les droits de l'homme et l'humanisme sont bafoués.
La situation à Vigneux est un bon exemple et je dois dire que localement je me sens bien seule dans cette cause !!!
Je suis largement intervenue au conseil municipal de Vigneux il y a quelques mois. J'ai fais part de de la circulaire d'août 2012, applicable à tous et visant au démantèlement des camps de Roms par l'accompagnement à effectuer en direction des personnes, qui sont des citoyens européens.
En effet, il faut aller sur place pour comprendre les difficultés de vie quotidienne et ce que les personnes endurent, dont les nombreux enfants : un campement coincé entre une ligne SNCF et la Fosse Montalbot, absence d'eau, de lumière, de chauffage et de sanitaires, aucun ramassage des ordures ménagères organisé par la ville, obstruction aux inscriptions aux écoles... Et forcement, cela a des incidences sur la cohabitation entre les habitants de la ville et sur l'environnement.
J'ai demandé au préfet de l'Essonne ce qu'il comptait faire pour Vigneux, dans le cadre de l'application de la circulaire : diagnostic, concertation avec les acteurs locaux et les associations, modalités d'insertion des personnes... Il est évident que les solutions sont au minimum départementales, voire régionales et nationale.
J'ai fais part des situations de l'Essonne, dont celle de Vigneux au préfet interministériel chargé de l'accompagnement des Roms et de l'accès au logement en décembre 2012. Je n'ai pas manqué de lui indiquer, il y a quelques jours encore, la situation de Vigneux après la diffusion d'un tract daté du 12 février 2013 du maire de la ville dans les boîtes à lettres des habitants, que du reste je lui ai remis.
Lors de la dernière réunion organisée par le préfet interministériel il y a quelques jours, j'ai demandé que plus d'informations soit données aux élus locaux notamment sur les aides financières du FEDER, du FSE et de la France. Il faut accompagner les villes aussi en conseil méthodologique et finances supplémentaires pour la gestion des déchets, l'encadrement scolaire spécifique, la protection de l'environnement, le transport... mais aussi sur le montage des dossiers de subvention. J'ai indiqué qu'il manquait un maillon dans la chaîne, car il y a de l'argent, mais personne ne sait comment cela fonctionne. J'ai demandé aussi qu'un retour soit fait sur les diagnostics locaux effectués par les préfets et les réunions de concertation avec les acteurs locaux, notamment si les bailleurs y participent.
Le gouvernement a décidé d'apporter une réponse adaptée à la situation des populations concernées, notamment au niveau de l'insertion par l'emploi, facteur essentiel d'intégration. Une instruction du ministre du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle du 30 janvier 2013 a été envoyée à Pôle Emploi et devrait permettre de débloquer des contrats aidés pour les publics Roms, première étape pour l'insertion et l'autonomie des personnes. Cette instruction ouvre la possibilité de prescrire aux ressortissants bulgares et roumains - lorsqu'ils remplissent les conditions d'éligibilité de droit commun - le contrat unique d'insertion, tant dans le secteur marchand que dans le secteur non-marchand.
Il y a de nombreuses expériences d'insertion réussies, comme par exemple les villages d'insertion dans le 93, et il serait souhaitable de communiquer celles-ci auprès des élus locaux.
Mais voilà que re-surgit la notion d'expulsion des Roms de Vigneux. Pour aller sur quelle autre ville alors ?