Le
conseil municipal de Vigneux a débattu ce 31 janvier, comme beaucoup de
collectivités locales, de la modification des rythmes scolaires et
de la réorganisation à apporter dans la ville. J'ai voté, comme
l'ensemble des élus de l'assemblée, le report de la mise en oeuvre de cette
réforme sur Vigneux, celle-ci arrivant sans aucune concertation avec les
collectivités locales, ni assurance de financement par l'Etat. J'ai également
voté une motion demandant la gratuité des activités pour les
familles et la prise en charge des coûts par l'Etat. Par ailleurs, le
projet de loi sur la refondation de l'école qui devait placer l'enfant au coeur
de cette réforme en respectant son rythme chronobiologique est bien loin des
espérances et suscite la désapprobation de nombreux. Je me suis largement
exprimée sur la place de l'enfant et de ses besoins, l'enseignement et sa
complémentarité nécessaire en actions et démarche d'éducation populaire.
Après la grève
des enseignants et la manifestation du 22 janvier dernier , un mouvement
de grève nationale d’avertissement est prévu le mardi 12 février 2013
dans le Ministère de l’Education Nationale avec l’exigence de retrait du
projet de loi Peillon. Mais c'est également les professionnels de
l'animation et le champ de l'éducation populaire qui appelle à la signature
d'une pétition.
Le Président de la
République avait annoncé faire de l’Éducation et de la Jeunesse ses priorités
de la mandature 2012-2017. Ainsi le passage à la semaine de 4 jours, Nième
réforme mise en œuvre en 2008 par et pour les adultes, a été considéré d’un
avis général comme un échec total. Les rythmes sur la journée, la semaine et
l’année devaient être repensés. Car l’impact pour l’acteur central – l’enfant français
qui a les journées les plus longues d’Europe – est incontestable. La semaine de
4,5 jours est proposée. Mais le nombre de jours dans l’année devra également
inévitablement évoluer *, sauf à penser que les considérations égoïstes des
adultes et de l’économie priment sur le bien-être des enfants.
Un abaissement du taux d’encadrement des activités
périscolaires, les masques tombent. Alors qu’aujourd’hui un animateur ne peut pas
encadrer plus de 10 enfants de moins de 6 ans, et plus de 14 enfants de
plus de 6 ans, le projet de décret prévoit de porter ces chiffres
respectivement à 14 et 18 enfants. Cette modification vise à essayer de
convaincre les maires de mettre en place la « réforme » des rythmes
scolaires. Que n’a-t-on pas entendu au sujet de cette réforme, qu’elle visait
le bien de l’enfant et son développement harmonieux… Et les pouvoirs
publics qui tenaient ces discours n’hésitent pas un seul instant à
augmenter les risques pour des centaines de milliers d’enfants en abaissant le
taux d’encadrement des activités périscolaires ! Rien à voir avec «
le bien de l’enfant ». Il est uniquement motivé par la volonté du
gouvernement de faire basculer une partie des obligations de l’Etat et des
obligations de service de ses fonctionnaires vers les collectivités
territoriales. Si les conditions de sécurité sont bafouées, il en est de même
des conditions de travail des personnels chargés d’encadrer les activités
périscolaires, fonctionnaires et agents de l’Etat, fonctionnaires
et agents territoriaux. Signez la pétition http://www.mesopinions.com/petition/enfants/monsieur-peillon-ecoutez-professionnels-animation-education/9581
Le Président de la
République avait annoncé faire de l’Éducation et de la Jeunesse ses priorités de
la mandature 2012-2017. Ainsi le passage à la semaine de 4 jours, Nième réforme
mise en œuvre en 2008 par et pour les adultes, a été considéré d’un avis
général comme un échec total. Les rythmes sur la journée, la semaine et l’année
devaient être repensés. Car l’impact pour l’acteur central – l’enfant français
qui a les journées les plus longues d’Europe – est incontestable. La semaine de
4,5 jours est proposée. Mais le nombre de jours dans l’année devra également
inévitablement évoluer *, sauf à penser que les considérations égoïstes des
adultes et de l’économie priment sur le bien-être des enfants.
Avec les
rythmes cette semaine ça bouge dans tous les sens. Et le Ministre de
l’Éducation nationale, qui depuis le mois de mai était dans le tempo de la communication,
est victime de palpitations venant de la rue.
Au départ de
toute cette histoire, il y a la nécessité de prendre en compte la fatigue des
enfants pris dans des journées surchargées. Tout le monde était d’accord : ça
ne peut pas continuer. Stop aux réformes mise en œuvre par et pour les adultes
! C’est le rythme chronobiologique de l’enfant qui guidera le changement. Sauf
que… se forme aujourd’hui un nouveau discours qui déforme les objectifs
initiaux de la réforme.
L’éducation de
nos chères têtes blondes se fait par les enseignants, les animateurs, les
conseillers d’éducation populaire et de jeunesse, les pères, les mères, les
pairs et les écrans. Mais jusqu’à présent, ce groupe ne jouait pas en mesure
car il manquait un lieu de répétition, une culture musicale commune et un chef
d’orchestre.
Les animateurs
et professionnels de l’éducation populaire (1 million de salariés en
France tout de même !), sommes prêts à jouer la même musique, mais il y a
quelques accords à modifier pour que la mélodie soit entraînante. Cette
réforme des rythmes doit se faire pour les enfants, pour la rénovation du
système éducatif, pour la coordination de tous les acteurs éducatifs… sauf à
penser que les considérations égoïstes des adultes et l’économie priment sur le
bien-être des enfants.
* Les enfants
en France ont 144 jours de classe par an contre 187 en moyenne dans l’OCDE.
Le
Ministre de l’Éducation nationale a annoncé paradoxalement : « On ne
doit pas faire de la garderie. Mais les taux d'encadrement vont changer… Pour
les moins de 6 ans, le taux d'encadrement est aujourd'hui de 10 enfants pour un
adulte. On va passer à 14. Et pour les plus de 6 ans, nous allons passer de 14
à 18.