L'Ecologie et la Solidarité en actes

Ghyslaine DEGRAVE milite depuis plus de 20 ans à la transformation de notre société où la nature, la biodiversité et l’humain sont les enjeux principaux. Chacun, dont le plus défavorisé, doit pouvoir vivre dans un environnement sain et agréable et dans un logement de qualité, pouvoir accéder à l’éducation et aux loisirs, se soigner, se déplacer, se former tout au long de la vie et bénéficier d’un travail épanouissant. Cela nécessite le respect de notre planète et de ses ressources naturelles, de vivre autrement, de produire et de consommer différemment...


1 février 2013

Un loupé historique

Le conseil municipal de Vigneux a débattu ce 31 janvier, comme beaucoup de collectivités locales,   de la modification  des rythmes scolaires et de la réorganisation à apporter dans la ville. J'ai voté, comme l'ensemble des élus de l'assemblée, le report de la mise en oeuvre de cette réforme sur Vigneux, celle-ci arrivant sans aucune concertation avec les collectivités locales, ni assurance de financement par l'Etat. J'ai également voté une  motion  demandant la gratuité des activités  pour les familles et la prise en charge des coûts par l'Etat. Par ailleurs, le projet de loi sur la refondation de l'école qui devait placer l'enfant au coeur de cette réforme en respectant son rythme chronobiologique est bien loin des espérances et suscite la désapprobation de nombreux. Je me suis largement exprimée sur la place de l'enfant et de ses besoins, l'enseignement et sa complémentarité nécessaire en actions et démarche d'éducation populaire.

Après la grève des enseignants et la manifestation  du 22 janvier dernier , un mouvement de grève nationale d’avertissement est prévu le mardi 12 février 2013 dans le Ministère de l’Education Nationale avec l’exigence de retrait du projet de loi Peillon. Mais c'est également les professionnels de l'animation et le champ de l'éducation populaire qui appelle à la signature d'une pétition. 

Le Président de la République avait annoncé faire de l’Éducation et de la Jeunesse ses priorités de la mandature 2012-2017. Ainsi le passage à la semaine de 4 jours, Nième réforme mise en œuvre en 2008 par et pour les adultes, a été considéré d’un avis général comme un échec total. Les rythmes sur la journée, la semaine et l’année devaient être repensés. Car l’impact pour l’acteur central – l’enfant français qui a les journées les plus longues d’Europe – est incontestable. La semaine de 4,5 jours est proposée. Mais le nombre de jours dans l’année devra également inévitablement évoluer *, sauf à penser que les considérations égoïstes des adultes et de l’économie priment sur le bien-être des enfants.


Un abaissement du taux d’encadrement des activités périscolaires, les masques tombent. Alors qu’aujourd’hui un animateur ne peut pas encadrer plus de 10 enfants de moins de 6 ans, et plus de 14 enfants de plus de 6 ans, le projet de décret prévoit de porter ces chiffres respectivement à 14 et 18 enfants. Cette modification vise à essayer de convaincre les maires de mettre en place la « réforme » des rythmes scolaires. Que n’a-t-on pas entendu au sujet de cette réforme, qu’elle visait le bien de l’enfant et son développement harmonieux… Et les pouvoirs publics qui tenaient ces discours n’hésitent pas un seul instant à augmenter les risques pour des centaines de milliers d’enfants en abaissant le taux d’encadrement des activités périscolaires ! Rien à voir avec « le bien de l’enfant ». Il est uniquement motivé par la volonté du gouvernement de faire basculer une partie des obligations de l’Etat et des obligations de service de ses fonctionnaires vers les collectivités territoriales. Si les conditions de sécurité sont bafouées, il en est de même des conditions de travail des personnels chargés d’encadrer les activités périscolaires, fonctionnaires et agents de l’Etat, fonctionnaires et agents territoriaux. Signez la pétition   http://www.mesopinions.com/petition/enfants/monsieur-peillon-ecoutez-professionnels-animation-education/9581

Le Président de la République avait annoncé faire de l’Éducation et de la Jeunesse ses priorités de la mandature 2012-2017. Ainsi le passage à la semaine de 4 jours, Nième réforme mise en œuvre en 2008 par et pour les adultes, a été considéré d’un avis général comme un échec total. Les rythmes sur la journée, la semaine et l’année devaient être repensés. Car l’impact pour l’acteur central – l’enfant français qui a les journées les plus longues d’Europe – est incontestable. La semaine de 4,5 jours est proposée. Mais le nombre de jours dans l’année devra également inévitablement évoluer *, sauf à penser que les considérations égoïstes des adultes et de l’économie priment sur le bien-être des enfants. 
Avec les rythmes cette semaine ça bouge dans tous les sens. Et le Ministre de l’Éducation nationale, qui depuis le mois de mai était dans le tempo de la communication, est victime de palpitations venant de la rue.
Au départ de toute cette histoire, il y a la nécessité de prendre en compte la fatigue des enfants pris dans des journées surchargées. Tout le monde était d’accord : ça ne peut pas continuer. Stop aux réformes mise en œuvre par et pour les adultes ! C’est le rythme chronobiologique de l’enfant qui guidera le changement. Sauf que… se forme aujourd’hui un nouveau discours qui déforme les objectifs initiaux de la réforme.
L’éducation de nos chères têtes blondes se fait par les enseignants, les animateurs, les conseillers d’éducation populaire et de jeunesse, les pères, les mères, les pairs et les écrans. Mais jusqu’à présent, ce groupe ne jouait pas en mesure car il manquait un lieu de répétition, une culture musicale commune et un chef d’orchestre.
 Les animateurs et professionnels de l’éducation populaire (1 million de salariés en France tout de même !), sommes prêts à jouer la même musique, mais il y a quelques accords à modifier pour que la mélodie soit entraînante. Cette réforme des rythmes doit se faire pour les enfants, pour la rénovation du système éducatif, pour la coordination de tous les acteurs éducatifs… sauf à penser que les considérations égoïstes des adultes et l’économie priment sur le bien-être des enfants.

* Les enfants en France ont 144 jours de classe par an contre 187 en moyenne dans l’OCDE.
Le Ministre de l’Éducation nationale a annoncé paradoxalement : « On ne doit pas faire de la garderie. Mais les taux d'encadrement vont changer… Pour les moins de 6 ans, le taux d'encadrement est aujourd'hui de 10 enfants pour un adulte. On va passer à 14. Et pour les plus de 6 ans, nous allons passer de 14 à 18.