L'Ecologie et la Solidarité en actes

Ghyslaine DEGRAVE milite depuis plus de 20 ans à la transformation de notre société où la nature, la biodiversité et l’humain sont les enjeux principaux. Chacun, dont le plus défavorisé, doit pouvoir vivre dans un environnement sain et agréable et dans un logement de qualité, pouvoir accéder à l’éducation et aux loisirs, se soigner, se déplacer, se former tout au long de la vie et bénéficier d’un travail épanouissant. Cela nécessite le respect de notre planète et de ses ressources naturelles, de vivre autrement, de produire et de consommer différemment...


8 novembre 2012

L'aéroport Notre-Dame des Landes est inutile


 AUX EXPULSIONS !  http://www.aeroport-nonmerci.fr
http://www.agirpourlenvironnement.org/campagne/alerte-les-grands-projets-inutiles-ca-suffit 


MANIFESTATION  SAMEDI 10 NOVEMBRE 

à 14 H métro BELLEVILLE -PARIS

Europe Ecologie Les Verts est opposé au  Projet d'aéroport Notre-Dame des Landes : 

- Inutile : Alors que l'aéroport actuel de Nantes Métropole voit son trafic stagner depuis de nombreuses années, la construction d'un nouvel aéroport ne se justifie pas. Les promoteurs de ce projet inutile espèrent voir le trafic aérien doubler. Comme de mauvaise coutume, les  hypothèses de trafic surévaluées servent à justifier un projet inutile.
Coûteux : Alors que les partenariats publics/privés se soldent systématiquement par une privatisation des bénéfices et une nationalisation des pertes, le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes va nécessiter l'engagement de l'État, à hauteur de 246 millions d'euros.
Climaticide : Le trafic aérien représente entre 3 et 5% des émissions globales de gaz à effet  de serre. Chaque infrastructure supplémentaire crée un appel d'air, incitant les usagers à  utiliser l'avion plutôt que d'autres modes de transport plus écologique. Face à la crise  climatique, il n'y a pas de place pour l'ambiguïté.
À l'heure de l'indispensable transition énergétique, nous exigeons :
- l'arrêt des expulsions,
- l'abandon de ce projet d'aéroport.
Depuis une semaine, plus de 500 gendarmes sont mobilisés en vue d'expulser les opposants au projet d'aéroport situé à Notre-Dame des Landes (44). Ce coup de force est inacceptable. Plus de 2000 hectares de terres agricoles et zones humides sont menacés.
Alors que :
le dérèglement climatique est désormais incontestable,
le prix des carburants ne cesse d’augmenter,
l’artificialisation des terres agricoles se poursuit,
est-il bien raisonnable d’investir plus de 250 millions d’euros d’argent public pour aider une multinationale à saccager plus de 2000 hectares de terres agricoles et zones humides ?


Pascal Durand, Secrétaire national Europe Ecologie Les Verts,
Elise Lowy et Jean-Philippe Magnen, porte-parole


L’évacuation militaire et policière par des centaines de CRS et gardes mobiles des occupants d’habitations sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, qui s’est déroulée au petit matin ce mardi 16 octobre est d’une ampleur sans précédent.
EELV déplore ce déploiement démesuré de forces de l’ordre, qui par ailleurs n’est justifié par aucune urgence, ni aucune nécessité. Il est par ailleurs prévisible que l’action reprendra sous d’autres formes, tant les militants et citoyens opposés à ce nouvel aéroport restent motivés.
Plutôt que d’utiliser la force, le gouvernement et le groupe Vinci devraient aller au bout de leurs obligations réglementaires, qui ne sont à ce stade pas remplies, entraînant par exemple à scandaleusement contourner la loi sur l’Eau.
EELV demande l’arrêt des expulsions et réaffirme que l’aéroport de Notre-Dame des Landes, situé sur des terres agricoles, est pharaonique, dispendieux et inutile, à l’heure où les comptes publics sont dans une telle situation. Il ne doit pas voir le jour.
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Notre-Dame-des-Landes. La contestation enfle contre le futur aéroport
jeudi 01 novembre 2012, Ouest France 


Alors que l’intervention des forces de l’ordre se poursuit sur le site du futur aéroport, la contestation se muscle. Un problème de plus pour le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
Après les affrontements de mardi, la tension restait palpable, mercredi, à Notre-Dame-des-Landes. Il n’y avait plus de barricades tenues par de jeunes radicaux opposés à l’aéroport, ni de tranchées dans la chaussée.
Les gendarmes, suivis par les engins de travaux publics, ont concentré leur action sur deux lieux symboliques de la résistance au projet. Ils ont commencé par le Sabot, un terrain sur lequel un mouvement de paysans sans terre avait installé de jeunes maraîchers l’an dernier.

Cabanes dans les arbres
À 8 h, ils avaient investi la cabane construite sur le terrain maraîcher. Ils ont poursuivi par la forêt de Rohanne où des activistes étaient toujours installés dans des cabanes construites dans les arbres. Mercredi en soirée, toutes les cabanes avaient disparu.
C’est au cours de l’opération qu’un gendarme du peloton de gendarmerie de haute montagne de Briançon s’est blessé. Il est tombé d’une hauteur de 6 mètres sur une racine. La cabane à laquelle il s’était assuré a cédé. Le gendarme souffre d’une fracture lombaire.
L’accès à la zone du futur aéroport était encore difficile mercredi. Celle-ci est bouclée par les gendarmes qui interdisent tout passage de voiture, sauf lorsqu’il s’agit de riverains.
LE PROJET D’AÉROPORT, NOUVEAU LARZAC POUR LE GOUVERNEMENT ?

Comment en est-on arrivé là ?
Il n’y avait pas urgence à raser les maisons de la zone d’aménagement du nouvel aéroport, à 30 km de Nantes. Les gros travaux ne sont pas prévus avant 2014, pour une ouverture à l’horizon 2017. Mais avant d’engager, les travaux préparatoires, comme la coupe d’une forêt, le constructeur (Vinci) et l’État ont voulu évacuer les maisons « squattées » par de jeunes altermondialistes. L’opération militaire - 500 gendarmes et CRS sur le terrain le premier jour -, lancée il y a bientôt trois semaines, a été ponctuée de face à face et affrontements. L’opération est appelée à durer tant que les maisons, les cabanes en bois et les camps n’auront pas été détruits.

Pourquoi la résistance se renforce-t-elle sur le terrain ?
Malgré la destruction systématique des cabanes, les opposants radicaux se sont enracinés dans le bocage nantais, plus nombreux qu’avant l’arrivée des gendarmes mobiles. Barrages et contrôles d’identité en gare de Nantes n’y ont rien fait. « Le bocage est une passoire », note un paysan. Ces radicaux, dont le nombre est difficile à évaluer, bénéficient de la complicité d’opposants « historiques ». Agriculteurs ou retraités, militants politiques et environnementalistes, ceux-ci les ravitaillent en vivres et vêtements, les accueillent dans des espaces non expulsables. En face, les forces de l’ordre doivent procéder avec prudence : « Tout dérapage compromettrait le dossier. »

Le projet est-il menacé ?
L’aéroport se fera, répète Jean-Marc Ayrault. « Il est faux et irresponsable de laisser croire que le projet pourrait être encore abandonné », ajoute Jacques Auxiette, président PS de la Région. Mais ce projet à 560 millions d’euros rencontre une opposition grandissante : l’intervention des forces de l’ordre a suscité des actions de solidarité dans de nombreuses villes. Et le débat politique se tend à nouveau entre le PS et les écologistes. Porte-parole national d’EELV, le Nantais Jean-Philippe Magnen dénonce « l’entêtement irraisonné du gouvernement ». La ministre Europe Écologie Les Verts, Cécile Duflot, a redit, hier, son « désaccord » avec le Premier ministre, estimant que « la répression » n’était pas « la bonne méthode ».

À quand le feu vert aux travaux ?
L’arrêté préfectoral autorisant les travaux est attendu dans les semaines qui viennent. Il devra tenir compte des réserves émises par les commissaires enquêteurs sur l’impact environnemental. « Ces réserves remettent en cause des pans entiers du projet », estiment les députés écologistes. Les associations de défense de l’environnement se préparent à contester en justice le futur arrêté.

Hollande va-t-il intervenir ?
Au printemps, l’intervention du candidat Hollande avait permis de trouver une issue à la grève de la faim de militants anti-aéroport. Celle-ci butait sur la détermination de Jean-Marc Ayrault. Et risquait de compromettre la nomination du député-maire de Nantes à Matignon. Aujourd’hui, les opposants se tournent à nouveau vers le chef de l’État. Ils ont trouvé un relais en la personne d’un socialiste angevin, Patrick Warin, compagnon de promotion de Hollande à l’Ena et ex-directeur de la Caisse des dépôts et consignations. « Vous êtes face à un nouveau Larzac ! », l’a-t-il averti, dans une lettre ouverte, en souvenir de cette longue bataille qui fit échouer l’agrandissement d’un camp militaire.