Le Schéma directeur de la région Ile de France (SDRIF) a été voté en séance du Conseil régional les mercredi 24 et jeudi 25 Octobre. Ce document d’aménagement et d’urbanisme a pour objectif d’assurer la cohérence des politiques publiques dans la stratégie de développement de la Région.. Le SDRIF préfigure le développement de l’Ile-de-France sur les vingt prochaines années.
Deux franchissements de Seine dans le secteur
Seine Amont, Val de Seine
La question des ponts sur la Seine étant un sujet important depuis près de 30 ans dans le sud de l’Ile de France, je suis intervenue en tant que conseillère régionale basée sur ce secteur géographique au nom du groupe Europe Ecologie Les Verts , afin que le franchissement de la Seine entre Athis Mons et Vigneux reste réservé aux circulations douces et aux transports collectifs, ce qui devrait amener le transport collectif en site propre « Orly-Val d'Yerres-Val de Seine".
Il reste indiqué dans les objectifs « Grand Orly, Seine Amont et Plaine centrale du Val de Marne » du SDRIF, la réalisation de 2 nouveaux franchissements de Seine .
C'est une grande avancée par rapport au SDRIF 2008 !
La vocation agricole du plateau de Saclay conservée
Une Ile-de-France plus dense, compacte, organisée autour de ses réseaux de transports existants, une meilleure protection de la nature et des terres agricoles, c’est la vision du territoire en 2030 qui se dessine avec le Schéma directeur d’Ile-de-France.
Parmi les sujets sensibles discutés lors de ces deux jours figure le plateau de Saclay. Le maintien et le développement de l’agriculture sur la plaine de Versailles et le triangle vert sont des enjeux capitaux pour le développement de l’Ile-de-France. « Mille hectares de terres agricoles ont déjà été consommés ces trente dernières années alors que les Franciliens doivent importer 90% de leur alimentation », signale Nabila Kéramane, élue des Yvelines.
Les menaces sur son avenir sont sérieuses, avec le tracé proposé pour la ligne verte du Grand Paris Express et la volonté de transfert massif d’établissements universitaires et de recherche, qui vident les territoires de leurs établissements, de leurs emplois, de leur population la plus jeune et la plus qualifiée.
Parmi les satisfactions de ces discussions sur le schéma directeur : il entérine la protection d’au mois 2300 ha et assurera le maintien de la vocation agricole du plateau.
« En revanche, nous continuerons de rester attentif au secteur de la Minière, le deuxième pôle de centralité du plateau », signale Michel Bock, élu du 78. « Celui-ci aussi comprend des exploitations agricoles cruciales pour l’avenir du territoire. EluEs et militantEs poursuivront leur combat pour la protection de cette zone lors des enquêtes publiques ».
L'enquête publique va être lancée et va recueillir de nombreux avis. Une nouvelle assemblée régionale validera le SDRIF définitif lors d’un vote à l'automne 2013.
Communiqué de Presse de Mounir Satouri,
Président du groupe des éluEs Europe Ecologie Les Verts du Conseil régional d’Ile-de-France
Par rapport au schéma directeur de 1994 toujours en vigueur, celui en cours de discussion est un immense pas en avant contre l’étalement urbain. Il permettra enfin d’imposer des règles écologiques d’extension aux maires », se réjouit Mounir Satouri. En effet, ce schéma directeur permet une meilleure protection des zones naturelles et des terres agricoles.
« Dans la période qui s’ouvre de négociation entre les groupes politiques, nous avons déposé une quarantaine d’amendements issus des échanges avec les éluEs et militantEs EELV ainsi qu’avec les associations », signale Mounir Satouri.
La priorité est de renforcer la protection des terres agricoles. En ligne de mire, notamment, la protection du triangle de Gonesse et du Plateau de Saclay, « greniers à blé » de l’Ile-de-France. « La sauvegarde de l’espace agricole et la reconquête de l’autosuffisance alimentaire sont de vrais enjeux de développement économique. Le développement de l’activité agricole, de la production bio et des circuits courts sera générateur d’emplois pour la région », insiste Mounir Satouri. Les Franciliens doivent en effet importer près de 91% de leur nourriture. Les éluEs EELV souhaitent ainsi que la vocation agricole d’espaces potentiellement urbanisables soit préservée.
Le groupe a également été vigilant sur toutes les mesures permettant de maintenir et développer la biodiversité, qu’il s’agisse de sauvegarder des zones humides, protéger les continuités écologiques ou s’assurer de la cohérence entre les zones d’urbanisation du SDRIF et les corridors de continuité écologique nécessaires à la survie des espèces menacées.
Les amendements ont également pour objectif de préciser certaines conditions d’urbanisation de la Région. « Pour la construction de nouveaux logements indispensable à l’extension de la région et au développement de l’offre de logements sociaux, notre priorité est la densification : nous voulons que soient remplies en priorité les « dents creuses » de nos communes. L’étalement urbain doit être systématiquement limité », rappelle Mounir Satouri.
Par ailleurs, les éluEs EELV demandent que l’ouverture à l’urbanisation soit conditionnée à la création de dessertes en transports en commun strictement adaptées aux besoins de la population et du bassin de vie concerné. « Nous voulons éviter que des infrastructures soit réalisées pour implanter des grands projets inutiles comme EuropaCity dans le Triangle de Gonesse. » Autre exemple : pour les éluEs, le projet du port d’Achères doit rester à taille humaine.
Pour les transports et le développement du Grand Paris Express, les éluEs EELV insistent sur la nécessité de choix politiques forts : la priorité doit être à l’amélioration des lignes de RER, de bus et de métros existant pour répondre à l’urgence quotidienne des habitants. Dans le même temps les nouvelles lignes doivent servir en priorité au désenclavement des banlieues et à la désaturation du réseau. Les éluEs EELV rappellent qu’ils sont opposés aux liaisons entre les pôles d’affaires et les aéroports ainsi qu’à la ligne verte du Plateau de Saclay.
« L’Ile-de-France qui se dessine ainsi dans ce schéma directeur est celle des habitants, de la solidarité avec un développement que nous voulons solidaire, durable et vertueux. Pas celle des amis, des affaires et des renvois d’ascenseurs, telle que préfigurée par Nicolas Sarkozy », se réjouit Mounir Satouri.